Les êtres humains ont toujours eu une relation privilégiée avec la nature. Des gravures préhistoriques aux motifs de feuilles d'acanthe sur les temples grecs, le monde végétal est partout. Cette fascination n'est pas nouvelle. Face à un monde inconnu, la nature était une force à apprivoiser. Les cabinets de curiosités, ancêtres de nos musées, en sont la preuve. Ils ont marqué un pas vers une compréhension plus scientifique de la nature.
Au XIXe siècle, les villes grossissent et le besoin de nature se fait sentir. Le paysagisme émerge alors, montrant cette volonté. On peut citer l’Art Nouveau avec ses formes organiques ou encore la Prairie School qui intègre le bois et la pierre avec des constructions destinées à se fondre dans leur environnement. Ces mouvements architecturaux ont pour but de ramener la nature au cœur de l'édifice. Non seulement comme simple ornement, mais également comme une composante essentielle.
Puis, le XXe siècle et le modernisme épuré ont parfois rompu ce lien. Heureusement, le concept de design biophilique a émergé. L'idée est simple : interagir avec la nature, directement ou non, a des effets réparateurs. Des études, comme celles des Kaplan, le confirment : un bureau avec vue sur des arbres permet de réduire le stress, d’améliorer la productivité et la santé. Ces recherches montrent un point crucial : il faut repenser nos bâtiments pour le bien-être de celles et ceux qui les habitent.
Intégrer le végétal, c'est aussi un acte d’engagement. Un toit végétal, une terrasse vivante, des intérieurs verts luxuriants, sont des messages voire des partis pris engagés. Ceux d’une architecture qui se soucie de son empreinte carbone et de son empreinte humaine. C'est aussi une invitation à la pédagogie, à comprendre notre place au sein du cycle naturel du vivant.
Au-delà de l'esthétique et de la narration, l'architecture d'intérieur végétale offre des bénéfices concrets et mesurables. Elle se positionne comme un design intrinsèquement viable et régénérateur. En effet, quel matériau peut à la fois :
La réponse est simple : la nature elle-même.
Le végétal, en constante évolution, apporte une vitalité unique. Les designs végétalisés brisent la rigidité des constructions classiques. Ils adoucissent les lignes, créent un environnement plus accueillant. Ils sont les témoins vivants des cycles naturels. La conception biophilique est au cœur de cette approche. Elle vise à stimuler le bien-être physique, psychologique et social des occupants.
Pour les architectes d'intérieur, les aménageurs, les designers, l'architecture végétale est une immense opportunité. Celle d'innover, de créer des espaces véritablement régénératifs. Il ne s'agit plus seulement d'agencer des volumes. C'est concevoir des écosystèmes miniatures. Des lieux où les humain·es et la nature coexistent en harmonie. Cette approche, en intégrant les principes bioclimatiques et une conception architecturale intégrée, peut même mener à des bâtiments à énergie positive (BEPOS).
Le bien-être des usagers est central. Dans les bureaux, écoles, hôpitaux, les études le prouvent : le contact avec la nature, même visuel, réduit le stress, améliore la concentration, aide à la récupération. Une bonne architecture peut soigner. Non seulement les êtres humains , mais aussi la planète. Rappelez-vous : le secteur de la construction est un des plus polluants. L'architecture végétale offre des solutions concrètes à ces questions urgentes.
L'intégration massive de la nature dans nos villes n'est plus une option, c'est une nécessité. Le récent rapport du GIEC l'a rappelé avec force : l'influence humaine sur le climat est indiscutable. La hausse des températures, la fonte des glaces, les phénomènes météorologiques extrêmes... l'inaction n'est plus possible. L'architecture végétale s'inscrit pleinement dans cette transition écologique. Elle est une des clés pour rendre nos villes plus résilientes face aux bouleversements climatiques, surtout dans des villes comme Paris, Bordeaux ou Lyon, où la qualité de l'air est un enjeu majeur.
Pour aller plus loin, pour structurer cette transformation, il existe des cadres. En 2014, Terrapin Green, expert en environnement, a publié les « 14 modèles de conception biophilique ». C'est le fruit d'une analyse approfondie des travaux sur la biophilie. Ce sont des stratégies concrètes pour intégrer la nature dans un bâtiment, afin d'agir sur le psychologique – le bien-être, le confort émotionnel – et le physiologique – la qualité de l'air, l'isolation thermique et acoustique.
Ces modèles sont flexibles, modulables. Ils s'adaptent à chaque contexte : la culture, l'histoire du lieu, les besoins des occupant·es, la politique urbaine, la géographie, le budget, les matériaux locaux, le climat, l'existant. Une conception biophilique réussie doit aussi être évolutive, réversible. Et avant tout, elle doit permettre l'appréciation du lieu.
Terrapin Green les a organisés en trois grandes catégories, des outils précieux pour la décoration et l'aménagement :
« La nature dans l’espace » comprend la présence directe et physique des éléments pouvant se référer au monde naturel : la faune et la flore, les sons, les odeurs, le vent, le soleil.
01. Le lien visuel avec la nature : c’est à la fois offrir des vues sur des éléments naturels (arbres, montagnes, eau, ciel) mais aussi intégrer un mur végétal ou des plantes en pot. L'objectif est de reposer l'œil, d'atténuer la fatigue cognitive.
02. Le lien invisible avec la nature : les stimulations auditives, tactiles, olfactives, gustatives. L'odeur de la terre après la pluie, le bruissement des feuilles, la sensation du vent... Ces éléments réduisent le stress, améliorent la performance cognitive et apportent sérénité. L'objectif est d'inciter les individus à se connecter à leur environnement par tous leurs sens.
03. Les stimulations sensorielles non-rythmiques : des connexions éphémères et imprévisibles avec la nature. Une brise soudaine, un parfum éphémère. Elles offrent de brèves distractions, un micro-repos mental. Elles réduisent le rythme cardiaque et la pression artérielle. C'est l'art de la surprise bénéfique.
04. La variabilité thermique et le renouvellement de l'air : les variations naturelles de température et la circulation de l'air frais. Ces éléments améliorent le confort, le bien-être et la productivité. Un air renouvelé, un léger courant d'air : cela booste la concentration et le sentiment de vitalité.
05. La présence de l'eau : la vue, le son, le toucher de l'eau permet de réduire le stress et d'abaisser la pression artérielle. L'eau favorise la concentration et la restauration de la mémoire. Créer une expérience multisensorielle avec l'eau, en privilégiant les mouvements naturels, tout en gérant la consommation.
06. La lumière dynamique et diffuse : les variations d'intensité lumineuse et d'ombres qui imitent la nature ont un impact positif sur le rythme circadien et permettent un meilleur confort visuel. L'optimisation de la lumière naturelle crée des ambiances stimulantes et apaisantes, comme les jeux d'ombres et de lumières dans un sous-bois.
07. Le lien avec les systèmes naturels : observer le cycle des saisons, la récupération des eaux de pluie. Des patios intérieurs, des toits végétalisés qui changent au fil de l'année. Cela favorise la socialisation et la compréhension de l'écologie du bâtiment.
Ces modèles intègrent des éléments du monde naturel de manière symbolique, abstraite.
08. Les formes et les motifs biomorphiques : l'utilisation de formes, motifs, textures inspirés par la nature. Courbes, fractales, spirales... Ils apportent un confort visuel et sont préférés par les usager·es. Sur les murs, les sols, les meubles, ils créent un lien subtil et profond, sans surcharge visuelle.
09. Le lien matériel avec la nature : l'utilisation de matériaux peu transformés, qui reflètent la géologie ou le milieu local. Le bois, la pierre, le bambou, le cuir... Ces matériaux réduisent la pression artérielle et favorisent la créativité. Ils sont privilégiés aux synthétiques, apportant une authenticité et une sensation de lieu.
10. La complexité et l'ordre : Des informations sensorielles riches et denses, organisées selon une hiérarchie spatiale. Comme une forêt dense mais structurée. Des motifs répétitifs, symétriques, fractales, qui réduisent le stress. Cela se retrouve dans le calepinage, les papiers peints, les ornements architecturaux.
Cette catégorie explore des configurations spatiales qui évoquent des sensations trouvées dans la nature.
11. La perspective : des vues dégagées, imprenables. Elles offrent un sentiment de surveillance, de sécurité, de contrôle. Des grandes ouvertures, des plans ouverts, des transparences. Une focale idéale sur des éléments naturels, de 6 à 30 mètres.
12. Le refuge : des lieux où se retirer, se sentir protégé, à l'abri du tumulte. Des alcôves, des espaces clos mais confortables. Ils améliorent la concentration et le sentiment de sécurité.
13. Le mystère : des vues partiellement obscurcies, des chemins sinueux qui incitent à l'exploration. Cela génère de la dopamine, stimule la curiosité. C'est l'art de révéler l'espace par étapes, de briser la routine.
14. Le risque : une menace identifiable, couplée à un sentiment de sécurité. Par exemple, une passerelle vitrée offrant une vue vertigineuse, mais parfaitement sécurisée. Cela génère aussi de la dopamine, captive l'attention, en toute sûreté.
Chez aKagreen, nous pensons que la végétalisation ne doit pas être une simple touche verte, mais une expérience transformatrice.
Chez aKagreen, nous sommes convaincu·es de cette puissance. Nous transformons les espaces professionnels en lieux vivants grâce à des scénographies végétales immersives. Notre inspiration vient de la biophilie. Nous créons des aménagements durables qui permettent à vos équipes de renouer avec nature. Résultat : un bien-être quotidien accru.
Nous pensons que la végétalisation ne doit pas être une simple touche verte, mais une expérience transformatrice. En reconnectant les urbains et les entreprises au vivant, nous faisons émerger des émotions positives, du bien-être, mais aussi une prise de conscience écologique profonde. Chaque plante que nous installons devient un point d’ancrage vers une ville plus vivante, plus résiliente, et vers des comportements plus responsables.
Nos solutions :
Choisir aKagreen, c’est choisir une entreprise engagée pour des espaces de travail inspirants et sains. C'est faire le pari d'un design qui respire, qui régénère, qui inspire. C'est opter pour un bureau végétalisé qui témoigne d'une vision d'avenir.
Alors, êtes-vous prêt·es à intégrer le vivant au cœur de votre entreprise ?
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Sources :
