Avec l’urbanisation croissante, les écosystèmes naturels sont de plus en plus fragmentés. Pourtant, il est possible de recréer des espaces favorables à la biodiversité au cœur même de nos villes grâce à une végétalisation réfléchie. Mais comment s’y prendre pour que l’installation de végétaux ait un réel impact écologique ?
Pour favoriser la biodiversité, il est essentiel de penser les espaces verts comme des corridors écologiques. Le concept de trame verte et bleue permet de reconnecter les milieux naturels en intégrant des îlots de verdure et des plans d’eau en ville. Paris, par exemple, a mis en place un plan biodiversité visant à préserver et développer ces continuités écologiques.
L’un des écueils de la végétalisation urbaine est l’utilisation de plantes inadaptées au climat et à l’écosystème local. Planter des essences locales comme le noisetier ou le cornouiller sanguin permet d’offrir nourriture et refuge aux insectes et aux oiseaux. C’est de cette manière qu’aKagreen a pensé l’aménagement végétal sur le site du Vitalys, en les associant avec des plantes mellifères comme la sauge d’ornement ou la gaura lindheimeri, qui sont essentielles pour préserver les pollinisateurs en milieu urbain.
Les toitures végétalisées ne sont pas qu’un simple élément esthétique : elles participent activement à la biodiversité en servant d’habitat et de refuge pour les insectes et certains oiseaux. L’objectif de végétalisation sert aussi l’adaptation au changement climatique, puisqu’un toit foncé recouvert de végétaux et exposé au soleil peut n’atteindre que 29°C, contre contre 80°C si sa couleur est foncée et 45°C si sa couleur est claire (source Ademe)
L’installation de haies champêtres, de murs en pierres sèches ou encore de mares urbaines contribue à attirer une diversité d’espèces. À Lyon, le projet des prairies urbaines a démontré que des espaces enherbés laissés à l’état naturel favorisent le retour de nombreuses espèces d’insectes et de petits mammifères.
Pour qu’une végétalisation soit efficace, elle doit être accompagnée d’une sensibilisation des habitants. Certaines entreprises et municipalités organisent des animations nature en entreprise, des ateliers de jardinage urbain ou encore des événements participatifs pour la plantation d’arbres. Cela permet d’ancrer ces démarches dans la durée et d’impliquer les citadins dans la protection du vivant. Chez aKagreen, notre offre d’ateliers et d’animations est indissociable de nos efforts autour de nos aménagements végétaux et de notre dynamique pédagogique.
Les points clés à retenir pour accélérer le retour de la biodiversité en milieu urbain:
Les plantes arbustives locales - mellifères ou persistantes - servent de source de nourriture, d’habitat ou de refuge à la faune - Sabrina Ananna co-fondatrice d’aKagreen
Une réflexion en amont sur la connexion des espaces verts, le choix des essences végétales et la création de micro-habitats est essentielle pour un impact réel sur la biodiversité. Il faut recréer des corridors écologiques qui favorisent le maintien et le développement de la biodiversité - ce sont les “trames vertes” et “trames bleues”. Les entreprises, en intégrant ces éléments dans leurs stratégies RSE, peuvent jouer un rôle clé dans la régénération écologique des villes.
Pour aller plus loin sur le sujet, retrouvez sur Maddyness l’interview croisée de Sabrina Annana (aKagreen) et Maxime Dupont (ARP Astrance).